

Arsène était un enquêteur hors pair : retrouver une loutre disparue aurait dû être un jeu d’enfant pour lui. Des ministères du dôme climatisé aux faubourgs mal famés le long du fleuve, il connaissait tous les recoins de Londinium. Mais ces derniers temps, beaucoup de choses étranges, et même menaçantes, se produisaient en ville. Et son intuition lui disait qu’il y avait peut-être un lien entre cette affaire et les attaques de renards, ces vols bizarres, ces changements dans la loi, ces lézardes dans l’équilibre fragile qui permettait la cohabitation entre humains et animaux…

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une opération Masse Critique et je remercie d’ailleurs Babelio et L’école des loisirs pour l’envoi de ce roman. J’avais hâte de me plonger dans cette lecture. Le résumé nous promet un genre de polar animalier. Un genre particulier mais que j’avais vraiment hâte de découvrir. La couverture est vraiment très jolie et nous donne envie de se pencher sur ce roman. De plus c’est un roman très court qui se lit vraiment très rapidement.
On va suivre le personnage de Arsène, un lapin en redingote qui vit à Londinium. Dans cette ville, les animaux et les humains cohabitent ensemble. En apparence, ils cohabitent dans une très bonne entente mais en réalité c’est tout le contraire. Parce que pour vivre à Londinium, il faut accepter d’être asservis par les humains. Ces derniers n’ont ni le droit de les manger ni les mettre an cage. Sauf que pour Arsène, l’asservissement ce n’est pas son truc. Lui ne rêve que de s’éloigner de sa condition de lapin. Il est devenu un enquêteur hors pair, obsédé par la vérité. Beaucoup de choses étranges se passent en ce moment à Londinium. On a des disparitions, des vols, des agressions, des meurtres viennent troubler cette fragile cohabitation… Arsène va t-il trouver la vérité derrière tous ces événèments?
J’ai beaucoup aimé ce premier tome malgré quelques petites choses qui m’ont un peu dérangés. Ce premier tome est clairement un tome d’introduction. Bien qu’il se lise très rapidement, qu’on ne s’ennuie pas, j’ai trouvé tout de même que l’intrigue était vraiment longue à se mettre en place. L’auteure prend tellement le temps de nous poser les bases de cette histoire, de nous présenter les différents personnages, de poser l’univers historie que l’on comprenne parfaitement bien ce qu’on va lire, qu’au final l’intrigue démarre vraiment à la toute fin du roman. L’avantage c’est qu’on est impatient de découvrir la suite. Mais j’ai trouvé ça un peu dommage malgré tout le fait qu’il faut attendre la fin pour voir l’intrigue à peine démarrer! Je ne dis pas que tout ce qu’il y a avant cette fin est nul, bien au contraire, mais juste peut être un poil trop long.
J’ai tout de même beaucoup aimé l’univers que l’auteure nous propose dans ce roman. C’est un univers vachement bien travaillé, bien détaillé et surtout bien expliqué. Et ce n’est pas facile d’offrir aux lecteurs un univers aussi bien travaillé. On se retrouve dans une ville où en apparence tout est beau et on vit tous dans la bonne humeur sauf que ce n’est clairement pas le cas. En effet, on se retrouve dans un monde où il y a des inégalités, on a la ségrégation, une révolte du petit peuple comme on les appelle. On a également des conflits politiques assez importants et j’en passe. L’univers et les thèmes abordés sont vraiment intéressants à découvrir. Mais je pense que le fait que ce soit si long à se mettre en place ne m’a pas fait aimer ce roman comme il le fallait.
Je me suis prise au jeu dans l’enquête que Arsène mène. J’avoue que j’avais hâte de découvrir le dénouement à cette enquête. Je me suis prise d’affection pour le personnage d’Arsène. J’ai adoré évoluer à ses côtés et plus on avance dans le roman, plus je me suis rendu compte que c’était un sacré lapin cet Arsène! Il passe son temps à fumer du lucernum pour se détendre, il porte une redingote et une montre Cartier. Il veut s’échapper de sa condition de lapin. Il est obsédé par la vérité et également beaucoup par l’argent. En bref, c’est un personnage assez atypique mais qu’on aime vraiment suivre.
Même si cette lecture a été une petite déception ça reste tout de même une lecture agréable en même temps. C’est le genre de roman qu’on dévore en un rien de temps, ça se lit vraiment très vite. La plume de l’auteure est assez addictive ce qui nous permet de tourner les pages à toute vitesse. On arrive très vite à la fin sans même s’en rendre compte. Le seul bémol que je reproche à ce roman c’est vraiment le fait que ce soit assez lent à se mettre en place. La preuve est que la véritable intrigue ne commence seulement qu’à la fin. Ceci dit, c’est une manière de garder le lecteur en haleine et faire en sorte qu’il lise le second tome. C’est un roman tout de même très intéressant de part les sujets abordés et son univers complexe et en même temps fascinant à suivre. Un polar animalier qui s’adresse dès dix ans, qui saura en ravir plus d’un.

Une réflexion sur “Londinium, Tome 1 : Un lapin sous le dôme de Agnès Mathieu-Daudé”