

Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Lorsque la série a été annoncée, il y a de ça plusieurs années maintenant, j’ai de suite regardé les épisodes dès qu’ils étaient disponible. J’étais hyper intriguée par le pitch et ça annonçait tout de même sur série compliquée à regarder par son thème. Et ça n’a pas loupé, actuellement j’ai du retard sur la série, j’ai du voir seulement les deux premières saisons. Il va falloir que je rattrape tout ça parce que cette série est tout bonnement remarquable. J’ai su longtemps après qu’il s’agissait d’une adaptation du roman du même nom. J’avais donc prévu de lire le roman un jour, c’était évident. Je suis tombée dessus à un prix plus que dérisoire dans une bouquinerie d’occasion, j’ai donc sauter dessus.
Du coup, je connaissais les grandes lignes de l’histoire puisque j’ai vu la série, du moins les deux premières saisons. Mais lire le roman et regarder une série, ce n’est pas la même chose. J’étais assez impatiente et intriguée de découvrir le roman. Et je n’ai pas été déçue du tout, pas le moins du monde. Je découvre donc la plume de Margaret Atwood avec cette lecture. Je ne vous cache pas qu’au début j’avais un peu peur que la lecture soit trop lourde. Je ne sais pas trop comment l’expliquer mais c’était vraiment quelque chose que je redoutais. Finalement ça se lit assez vite et ça se lit bien. Par contre, je dois bien avouer que je n’ai pas trop aimé le fait qu’il n’y a que très peu de dialogues. C’était même perturbant. C’est bien la seule chose de négatif que j’ai à redire sur ce roman.
Dans ce roman, on se retrouve dans la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux. Devant la chute drastique de la fécondité, ils ont réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi tant d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler.. En rejoignant un réseau secret, elle va tout faire pour tenter de recouvrer sa liberté..
Cette lecture est une lecture si difficile à lire. La façon dont sont traités les femmes dans cette histoire est révoltante. Tout ça fait froid dans le dos et ne peut nous laisser insensible. Dans cette république, les femmes n’ont même pas le droit de lire. Le peu de femmes fertiles qui restent sont de véritables esclaves sexuelles, la façon dont elles sont traités est vraiment horrible. Ce sont tout simplement des utérus sur pattes. L’acte qu’ils appellent cérémonie dans le roman est vraiment dérangeant je trouve. Surtout dans la façon dont s’est fait, l’épouse avec la tête de la servante sur les genoux et tient ses bras pour être « connectée » et puis le Commandant qui pénètre la servante. Je trouve ça encore plus dérangeant lorsque l’on voit la série. Je ne parle même pas de l’accouchement lorsqu’une servante donne naissance. Elles sont vraiment méprisées et la seule chose qu’elles doivent faire c’est tomber enceinte…
Le personnage de Defred est tout simplement incroyable. Tout au long du roman, elle oscille entre présent et passé. On découvre comment la vie des femmes a changé du jour au lendemain. Elle se souvient de sa vie avec son mari Luke, sa petite fille ou encore son amie Moira.. Elles se retrouvent privé de toute liberté et elles ont chacun un rôle à jouer dans cette société. Defred va petit à petit se retrouver dans un réseau secret. Elle voit alors une opportunité de recouvrer sa liberté un jour ou l’autre. On la suit dans sa vie de servante écarlate. On découvre l’horreur de ce rôle qui fait vraiment froid dans le dos. On a du mal à imaginer un monde comme celui ci pour le coup.. C’est une lecture vraiment choc pour le coup, ça nous retourne les tripes, ça nous donne envie de vomir et de pleurer..
C’est une lecture tellement marquante qu’il en est difficile de trouver les mots justes pour en parler. C’est une lecture qui se vit, il faut le lire pour comprendre vraiment la chose. C’est vraiment difficile pour moi d’en écrire une chronique tant cette lecture est poignante. Le rôle des femmes dans cette société est complètement ignoble et révoltant. Le monde que Margaret Atwood nous présente dans ce roman est un monde cruel et horrible. J’espère qu’un jour une chose pareille n’arrivera jamais. Imaginez une vie où vous êtes privées de toute liberté, vous n’avez même pas le droit de lire.. Avoir lu le roman me donne vraiment envie de reprendre la série depuis le début. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette lecture restera inoubliable..

Une réflexion sur “La servante écarlate de Margaret Atwood”