Les contes interdits : La petite sirène de Sylvain Johnson

Un père alcoolique qui tente de noyer son enfant difforme.

Un couple de monstres de foires en cavale, poursuivi par un policier corrompu, au service d’un juge pervers.

Une magnifique sirène prisonnière des griffes d’un forain sadique et qui se lie d’amitié avec un garçon homard.

Une mystérieuse attraction montréalaise, le palais des nains, qui cache des abominations, d’absurdes personnages de cauchemars aux intentions machiavéliques.

La collection des contes interdits fait beaucoup parler d’elle ces dernières années. Je l’ai découverte à ses tout débuts, je crois qu’il ne devait y avoir que 5/6 contes de sorti à cette époque là. J’ai de suite était fan du concept. Je trouve que reprendre les contes de notre enfance, qui nous ont tant fait rêver et les transformer en histoires affreuses, gore, ayant des thèmes vraiment difficile à lire, perso j’adore! Je suis très loin d’avoir tout lu dans la collection mais j’ai tout de même pas mal de contes interdits lus pour le moment. Même si je suis très fan de cette collection (et celle dans l’univers des contes interdits qui reprend des personnages que l’on a croisé ailleurs), il y en a certains qui ne m’ont pas plu du tout ou pas plus que ça. Celui ci est un peu particulier, ce n’est pas que je n’ai pas aimé mais je ressors de cette lecture avec un sentiment étrange. Mais on en reparlera après!

J’avais déjà lu un autre conte de cet auteur et dans mes souvenirs, j’avais plutôt bien aimé. Alors forcément certaines fois je me retrouve un peu décontenancé par les expressions québécoises mais ça forcément l’auteur n’y est pour rien! Si certaines ne m’ont pas dérangées dans le sens où je l’ai comprise, je dois avouer qu’avec certaines j’ai eu du mal à comprendre. Mais ma foi, ça nourrit ma culture générale j’ai envie de dire. Tréve de plaisanterie, sinon sa plume est agréable à lire, c’est fluide et assez addictif! Ce que j’aime avec cette collection de livres c’est que se sont toujours des romans très courts qui se lisent vraiment très vite. Généralement ils ne font pas long feu entre mes mains!

Dans ce roman, on retrouve un père alcoolique qui tente de noyer son enfant difforme. Un couple de monstres de foires en cavale, poursuivi par un policier corrompu, au service d’un juge pervers. Une magnifique sirène prisonnière des griffes d’un forain sadique et qui se lie d’amitié avec un garçon homard. Une mystérieuse attraction montréalaise, le palais des nains, qui cache des abominations, d’absurdes personnages de cauchemars aux intentions machiavéliques.

Concernant l’histoire, déjà on a clairement les éléments essentiels du conte de base. Et rien que ça c’est appréciable, j’ai déjà lu certains contes interdits où on ne retrouve pas les éléments de base et clairement, je trouve ça hyper dommage. L’histoire en elle même m’a permis d’apprendre de nouvelles choses pour le coup. Je n’avais jamais entendu parler de la sirénomélie, c’est une forme rare de malformation qui provoque une fusion des membres inférieurs, ce qui fait penser à une queue de sirène. Il y a aussi la malformation qu’a le personnage de Henry, ce dernier à ses mains qui font penser à une pince de homard, il y a une absence de deux doigts et la main a donc une apparence de pince. Je n’avais jamais entendu parler de ces deux malformations pour le coup. Comme tous les romans de cette collection et surtout comme précisé sur la couverture, ce roman est pour un public averti. Ils abordent des sujets hyper difficiles comme la pédophilie, le viol etc et surtout, parfois certaines scènes sont vraiment difficiles à lire. Alors faites attention à vous. Pour être tout à fait transparente, ce conte là est celui qui m’a mis le plus mal à l’aise. Lire des romans aussi difficile que ceux là ne me dérangent pas le moins du monde, il en faut beaucoup pour me perturber. Mais alors lui? Sincèrement c’est la première fois que je ressens ça pendant une lecture, jamais je n’avais ressenti ce genre d’émotions. Je n’étais pas bien pendant ma lecture, j’étais mal à l’aise, parfois je lisais du coin de l’oeil, c’était tellement bizarre! Dès le début j’avais cette sensation bizarre mais alors le summum ça a été quand on arrive à la maison des nains, alors là pardon mais c’était beaucoup trop bizarre, chelou, étrange tout ce que vous voulez. Même en écrivant ces mots je tire la grimace. Si vous l’avez lu je veux bien que vous me fassiez un retour de votre lecture, je suis très curieuse de voir si quelqu’un a eu le même ressenti que moi!

Du côté des personnages, celui d’Angela m’a profondément touché. Elle se retrouve exposé dans un cirque comme une bête de foire, elle est, quasi quotidiennement, violée, elle doit « travailler » dans des conditions tout simplement affreuses, elle va vivre des choses tellement horrible que je ne peux tout simplement pas le dire tant c’est affreux. La vie ne lui a fait aucun cadeau, je pense que je préfère mourir plutôt que vivre une vie comme la sienne. Ce qui m’a le plus surprise avec elle c’est le courage qu’elle a. Je ne dis pas qu’elle s’en fiche de ce qu’elle vit parce que ce n’est pas le cas mais elle est hyper courageuse parce qu’elle trouve la force de ne pas se laisser abattre et ça, franchement ça mérite le respect! On a aussi Henry, le garçon homard qui m’a également beaucoup touché. Il est très attaché à Angela et vivent tous les deux dans la même caravanes. Ils se soutiennent mutuellement et je pense que si ils tiennent le coup c’est justement parce qu’ils sont là l’un pour l’autre. Henry est un jeune homme tellement touchant, voir ce qu’il est devenu, ça m’a brisé le coeur pour lui.

Je ressors donc de cette lecture avec un sentiment de malaise qui me colle à la peau. Le roman n’est vraiment pas mauvais je trouve, tout est cohérent etc mais vraiment tout ce qu’il se passe surtout au palais des nains, ça m’a vraiment mis très très mal à l’aise. Je me suis sentie si bizarre pendant ma lecture, c’était très perturbant! En tout cas, je suis toujours aussi fan de ce concept de contes interdits. Je continue de découvrir petit à petit les différentes histoires et j’ai même commencer à découvrir celles dans l’univers des contes interdits, j’adore!


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