Les contes interdits : Raiponce de L.P Sicard

Par cette réécriture horrifique du conte célèbre Raiponce, engouffrez-vous au coeur d’un abîme où les masques de monstre et de victime couvrent le même visage ; où tous, y compris les sauveurs, n’échappent pas aux règles qui dictent l’abomination humaine.

Un incendie mortel dans un hôpital psychiatrique pour enfants.

Des jeunes femmes qui disparaissent de manière inexpliquée.

Une adolescente capturée à son tour par un être défiguré qui se plaît à lui brosser sauvagement les cheveux au creux d’une mine désaffectée.

Un chasseur psychopathe découvrant par hasard le repaire du monstre.

Et l’horreur sanglante qui s’englue dans les mèches blondes de ce trophée vivant.

Les contes interdits est une série de livres qui m’a de suite attiré. Une réécriture des contes de notre enfance en version gore et horrifique? Clairement je signe direct! Pourtant ce n’est pas le genre littéraire que j’affectionne le plus. Je n’aime pas avoir peur et j’ai surtout peur pour un rien. Ça me fait faire des cauchemars et ça me créer des angoisses terribles. Mais je ne peux pas m’empêcher de lire cette série de livres. J’ai commencé celui là un soir et j’ai lu une bonne partie durant la nuit, je peux vous dire que ce n’est pas la meilleure des idées que j’ai pu avoir pour le coup.. Je suis très très loin d’avoir lu tous les contes interdits qui sont disponibles mais j’en ai lu tout de même quelques uns, et bien je peux vous dire que celui ci est le conte interdit le plus affreux que j’ai pu lire! Affreux par son histoire je parle bien entendu pas affreux en mode ça a été un calvaire à lire.

J’ai déjà lu les contes interdits écrits par cet auteur, j’avais adoré La belle au bois dormant mais je n’avais pas aimé Blanche Neige. Celui de Raiponce m’a beaucoup plu. J’ai beaucoup aimé retrouver sa plume. À certains moments c’est tout de même perturbant d’avoir des expressions québécoises mais dans celui ci il n’y en a pas tant que ça et puis on devine assez facilement le sens qu’elles ont donc ce n’est pas gênant pour la compréhension du texte. C’est un roman vraiment très court, moins de 200 pages, qui se lit à toute vitesse et surtout en un rien de temps. Les chapitres sont tout de même un brin long pour moi, je ne suis pas fan des chapitres à rallonge et ça peu importe le roman. Mais ça reste un roman qui se lit très vite et très facilement.

Dans ce roman, on se retrouve dans une ville où plusieurs années auparavant, un terrible incendie a ravagé un hôpital psychiatrique pour enfants. Le coupable n’a jamais été retrouvé et il semblerait qu’il n’y a aucun survivant.. De plus depuis un petit moment, plusieurs jeunes filles disparaissent sans laisser de traces et surtout de manière inexpliquée. Une adolescente finie par être capturée à son tour par un être défiguré qui se plaît à lui brosser sauvagement les cheveux au coeur d’une mine désaffectée. Et puis on rencontre un chasseur complètement psychopathe qui va finir par tomber sur le repaire du monstre..

Par rapport à la réécriture du conte, on a tous les éléments de référence à Raiponce. La longue chevelure blonde, la jeune fille enfermée, la personne qui lui brosse les cheveux et qui l’enferme. Donc pour le coup on peut dire que cette réécriture est fidèle au conte principal. Et c’est aussi, pour moi, une réécriture horrifique réussie. Comme je le dis un peu plus haut, c’est le conte interdit le plus affreux que j’ai pu lire. Âmes sensibles, clairement passez votre chemin, ce roman n’est absolument pas fait pour vous. Personnellement, pour me choquer il faut vraiment y aller et là clairement à plusieurs moments pendant ma lecture, j’ai vraiment été écoeurée parce que je lisais. Il y a vraiment plusieurs scènes qui m’ont retourné l’estomac. Donc vraiment je le répète si vous êtes trop sensibles passez votre chemin.

L’ambiance qui se dégage du roman est vraiment dingue. C’est sombre, c’est macabre, c’est gore. J’ai eu la merveilleuse idée de le commencer le soir et de lire une bonne partie du roman la nuit. Et bien la froussarde en mois n’a pas très apprécié pour le coup. J’étais clairement hyper mal à l’aise dans mon lit, c’est limite si je n’entendais pas des bruits imaginaires qui m’ont foutu la chair de poule! C’était vraiment une lecture à l’ambiance anxiogène et terriblement angoissante. On est mal à l’aise de la première à la dernière page, on se demande ce qu’il va se passer, on se pose un million de question. Petit à petit et surtout plus on avance dans le roman, on commence vite à comprendre toute l’atrocité qui se cache derrière cette mine désaffectée. On ne prend pas de pincettes dans cette histoire, on a du sang, du gore, du macabre, de l’horreur, pour le coup on est clairement servis!

Ce n’est pas mon conte interdit préféré mais j’ai tout de même apprécié découvrir cette histoire. Bien que ce ne soit pas mon genre de prédilection et que je n’aime pas trop tout ce qui est horrifique, je dois bien avouer que je prends beaucoup de plaisir à découvrir les différents contes interdits. Ce n’est pas le genre de romans fait pour les âmes sensibles. Les principaux éléments du conte principal sont présents dans cette réécriture ce qui en fait pour moi une réussite. Ça m’a mis la chair de poule, ça m’a fait peur, ça m’a donné envie de vomir, ça m’a dégouté à plusieurs moments mais j’ai tout de même passé un très bon moment avec cette lecture.


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